.::Entrée discrète::.

Aiko ouvrit timidement la porte du réfectoire. Ce n'était pas une pièce immense, mais qui pouvait néanmoins accueillir tous les pensionnaires. Elle resta un moment immobile à fixer la pendule au dessus de la porte, comme si le temps s'était arrêté, puis elle se décida finalement à entrer. La pièce, une fois qu'on était à l'intérieur, paraissait plus vaste et encore plus pleine de monde.
Aiko se sentait mal, elle ne connaissait personne et, bien que peu timide, elle n'avait aucune envie d'aller parler à tous ces inconnus. Elle prit un plateau, se servit un copieux petit-déjeuner et alla s,assoire à une table vide, un peu placée dans un coin.
Le soleil matinal éclairait la pièce de ses rayons, faisant briller les ustensiles ou les verres des pensionnaires qui dégustaient leur petit-déjeuner. Mal à l'aise, Aiko commença à manger à grandes bouchées, à la fois pour terminer plus vite, mais aussi pour pouvoir sortir de cette pièce remplie d'inconnu...

Invité

[je m'incruste ^^]

Eiji était assis à une table pas loin de celle d'Aiko. Il avait pris l'habitude de manger tout seul, après l'accident de Mythos.
Il avait juste un café sans sucre et lisait un livre tranquillement.

*ça pourra peut-être m'inspirer ce passage...*

Il but une petite gorgée. Ca devait bien faire une heure qu'il était là, mais tellement le livre était passionant, il ne s'était même pas rendu compte que son café était froid.

Aiko resta silencieuse. Elle n'avait pas remarqué la présence d'un jeune homme plutôt charismatique sur la table d'à côté. En fait, comment ne pas le voir? Mais Aiko était tellement perdue dans ses pensées qu'elle ne e remarqua pas tout de suite.
Elle leva la tête et aperçut le bel inconnu assis un peu plus loin. Il était plutôt mignon, et avait l'air sympathique. Mais il semblait occupé à lire, et Aiko pensa qu'il ne fallait pas le déranger et puis de toute façon, elle n'avait rien à lui dire...
Elle termina rapidement son repas et se dépécha de prendre ses livres qu'elle avait déposé à ses pieds.

En passant devant le jeune inconnu, elle trébucha et tous ses livres tombèrent par terre.
*Oh non! Il va me prendre pour une gourde et une maladroite à présente* pensa-t-elle en pinçant les lèvres.

Elle se pencha pour ramasser ses livres. Ce n'était pas des livres scolaires, non c'était des livres personnels et, pour la plupart, des cahiers de notes qu'elle avait rempli de paroles de chansons. Elle remarqua que toutes ses feuilles s'étaient détachées et que toutes ses paroles étaient éparpillées au sol, dévoilant au jeune homme ses pensées les plus secretes.

Elle prit une grande respiration et essaya, tant bien que mal, de ramasser le fouilli qui régnait sur le sol au pied de l'inconnu...

Invité

Eiji, perdu parmi les millions de mots que contenaient son livre, fut ramené à la réalité par un bruit sourd.
Il leva la tete et se tourna vers Aiko. Il sourcilla d'un air assez intéressé.

*mais que fait-elle ?*

Une feuille glissa alors par terre jusqu'à ses pieds. Il se baissa et la ramassa. Il se leva pour la lui rendre mais commença à lire.

*tiens tiens...ça ça ne ressemble pas au cours de français mdr

*

Confuse, Aiko se releva prestement et fixa d'un regard glacial le jeune homme. Elle n'osait pas lui prendre la feuille des mains.

"C'est... C'ets personnel..." réussit-elle à murmurer en avalant sa salive avec bruit.

Aiko rougit jusqu'aux oreilles. Elle ne s'attendait pas à ce que quelqu'un lise ses paroles de chansons, et encore moins un aussi beau jeune homme. Elle baissa les yeux, évitant son regard, attendant qu'il lui rende sa feuille. Du moins, si il lui rendait...

Elle resta immobile à attendre que le jeune homme termine sa lecture, n'osant plus le déranger.

Invité

Eiji lui en quelques secondes le refrain et le premier couplet puis il se tourna la feuille vers elle et lui tendit. Celle-ci la recupéra.

"Fais attention à ne pas tomber la prochaine fois"

Il baissa les yeux et se concentra de nouveau sur son livre. Cette histoire n'était pas génial mais bon...ça occupait son repas.

Voyant que le jeune homme semblait bien occupé, Aiko se saisit de sa feuille et la fourra dans son sac.
Rougissant, elle réussit à peine à murmurer un "Merci..." convenable.
Se retournant pour aller à sa table, Aiko aurait préférer que le jeune homme lui parle et qu'ils fassent connaissance, mais il semblait préférer sa lecture à toute autre disctraction...

Invité

Eiji releva la tête de son livre et dit

"De rien ^^"

Il remit de nouveau la tête dans son livre et rajouta feignant le désinterêt.

"Très jolie parole ^^ c'est une chanson non puisqu'il y a un refrain ?"

Il releva de nouveau la tete en direction de la jeune fille et la regarda avec un sourire amusé.

Aiko se retourna brusquement. La voix du jeune homme sonnait comme une douce mélodie mélancolique et Aiko ne se lassait pas d'en entendre la calme sonorité.
Elle leva la tête vers Eiji, prenant peu à peu conscience qu'il venait de lui adresser la parole. Le sens de ses mots lui parvint aux oreilles comme un filet musical invisible.

"Oui... Euh... Oui, c'est une chanson...." murmura-t-elle, presque inaudible.

Elle baissa les yeux, se forçant pour ne pas regarder le jeune homme et qu'il découvre son gêne.

Invité

Eiji sourit et rajouta

"Et c'est toi qui l'a écrite ?"

Il but une gorgée de son café. La jeune fille avait l'air plutôt timide, c'était amusant.

"Au fait, je m'appelle Eiji, Eiji Hirosuke. Tu as déjeuné, tu veux t'asseoir avec moi ?^^ "

Surprise par son assurance, elle sresta immobile à côté de lui.

"Oui... C'est moi qui l'ai écrite..."
dit-elle, en essayant de ne pas rougir.

Elle s'assit finalement à côté de lui en disant:
"Et moi, je suis Aiko Otsuka, nouvelle ici..."

Invité

"Et bien mes félicitations Aiko Otsuka, cette chanson est une réussite ^^"

Il but une autre gorgée de son café et plia son livre qu'il jeta d'un air léger sur la table.

"Tu es nouvelle ? Tu ne dois pas connaître beaucoup de monde alors..Je me trompe ?"

Il rit un petit peu et rajouta.

"Ne t'inquiètes pas, personne n'est méchant ^^. Dis, tu me feras lire d'autres chansons ?"

Il s'accouda sur la table et fixa Aiko.

"Tu les as peut-être écrites pour quelqu'un non ? ^^"

Aiko était heureuse qu'il apprécie ses chansons. Oui, comme il l'avait dit, elle était nouvelle et acquieça.

"Je pourrais t'en faire lire pleins!" dit-elle, presque sûr d'elle, reprenant peu à peu de l'assurance.

"Plusieurs sont destinées à moi-même en fait, je me parle à travers ces paroles... Les autres sont écrites pour mes amis ou ma famille... Ou bien parce que j'étais triste ou heureuse... Ces chansons sont, en quelque sorte, mon journal intime..." murmura-t-elle en posant ses feuilles sur la table.

Invité

"Ton journal intimez ? Vraiment ?"

Il finit son café.

"Et tu es sûe que ça ne te dérange pas que je les lise car je me débrouille toujours pour trouver des significations là où il y en a pas vraiment besoin..."

C'est vrai que sur ce plan là, il était assez spécial. Un peu comme une fille mais en moins romantique. C'est peut-être que lorsqu'il était petit, comme il ne sortait pas souvent, il fallait bien qu'il fasse quelque chose pour s'évader.

"Enfin..ça ! c'est à toi de voir ^^"

"Non, non... Tu peux les lire..." dit-elle en lui faisant un immense sourire bienvaillant.
Elle ne savait pas pourquoi mais elle sentait qu'elle pouvait lui accorder une totale confiance et c'est pourquoi elle ne se méfiait pas de ce qu'il venait de dire.
Et s'il comprenait, et bien c'est qu'il saurait sûrement la comprendre en elle-même, alors que le reste de sa famille ne la comprenait même pas. Cela pourrait sans doute les rapprocher, Aiko n'attendait que ça...

"J'ai confiance..." murmura-t-elle à l'oreille d'Eiji en rapprochant sa chaise de la sienne.

Invité

Il sourit et répondit par un simple "merci". Il se leva et alla chercher un autre café. Il reprit un expresso et retourna s'asseoir.

"Néanmoins c'est étrange d'écrire son journal intime en chanson, tu as la musique pour s'accorder avec tes paroles ?"

*Elle ne fais peut-être pas de musique.*

"Moi j'ai toujours pensé qu'il valait mieux accorder les paroles à la musique, mais je crois que je suis le seul. Ce n'est pas que je privilégie la musique à l'écriture pourtant."

*La preuve en est que tu as écrit des bouquins mon vieux ^^ *

"Hum, et bien... Je chante... Et je joue de la basse...."
dit-elle, assez inaudiblement.
Elle le fixa d'un regard en coin. Comme elle, il écrivait, enfin c'est ce qu'il supposait...
"Tu... joues d'un instrument? Ou bien tu écris... quelque chose... en ce moment... ?"
demanda-t-elle un peu mal à l'aise.

Invité

"Moi ? Je n'ai jamais écrit de chanson...Juste des histoires"

En fait pour être exact, il avait écrit deux livres qui avaient été édité mais bon, ce n'était pas la peine de rentrer dans les détails.

"Oui je joue du piano à mes heures perdues, je trouve que c'est plus facile pour composer ^^"

C'est vrai qu'il n'avait jamais essayer un autre instrument en même temps mais le piano lui allait parfaitement car il avait les doigts longs et fins qui allaient à merveille pour cette instrument.

"Du piano? Wouah! Mon grand-père en jouait et c'est lui qui m'a initié à la musique..." avoua-t-elle en rougissant.

Sayé, elle commençait à raconter sa vie à quelqu'un qu'elle ne connaissait même pas.

"Et donc, tu écris des histoires... Quels genres d'histoires?"

Puis, elle se ravisa. Peut-être Eiji n'avait-il pas envie d'en discuter...

Invité

"Un peu de tout....du fantastique, de la science fiction...mais je préfère de loin le policier ^^"

Ca devait être son petit côté pervers et sadique qui ressortait.

"C'est chouette que tu fasses du piano toi aussi ! Ca te dirait que l'on aille dans la salle de musique un jour pour jouer ^^ ?"

"Hum... Pourquoi pas!" s'exclamat-elle, ayant perdu tout son gène du début de la conversation.
La cafétéria semblait vide à présent, et Aiko ne s'était pas rendu compte à quel point le temps était passé vite. Elle resta silencieuse un moment. Puis, elle se leva, gracieuse et prits son sac.
"On se reverra?" demanda-t-elle, en lui faisant un léger clin d'oeil. Elle se pencha sur lui et déposa sur la joue d'Eiji un petit baiser sucrée et rougit.
Elle sortit de la cafétéria et, avant de sortir, adressa un petit signe affectueux de la main au jeune homme.